L'effondrement de l'Union soviétique a causé des rides non seulement aux principaux représentants des satellites communistes qui s'effondrent progressivement, mais aussi aux responsables des grandes entreprises soviétiques. Parmi eux se trouvait le constructeur automobile AvtoVAZ , dont le programme de production consistait en des modèles déjà assez obsolètes pour les marchés d'exportation de l'époque. Et puisque la marque a traditionnellement réussi en Amérique latine , la décision a été prise de déplacer l'orientation des ventes là-bas. Et comment impressionner les clients potentiels autrement qu'avec un modèle fait spécialement pour eux ?
En 1992, les travaux ont donc commencé sur le projet d' un véhicule tout-terrain compact avec une simple carrosserie ouverte, qui devait être aussi peu exigeant techniquement que possible et aussi très bon marché à produire. La raison en était la faible maturité des agriculteurs locaux à l'époque, qui ont été désignés comme le groupe cible du nouveau modèle sous le nom de Bora , qui se traduit par vent froid en rafales. Le résultat du travail d'ingénieurs et de designers russes a vu le jour pour la première fois en 1994 lors de l'Investment Opportunities Fair à Londres. Bora a attiré l'attention avec un corps en plastique très simple sans portes de couleur jaune vif, qui a été placé sur un cadre en aluminium spacieux . De nombreux éléments de la carrosserie ont été adoptés à partir de modèles déjà existants avec un voilier dans l'emblème, on peut également en dire autant de l'unité d'entraînement du tout-terrain Niva. Le moteur à essence de 16 litres développait un maximum de 80 chevaux, tous envoyés par une transmission manuelle à quatre vitesses.
Le concept-car a attiré l'attention car il combinait une voiture pour le travail et le plaisir et ressemblait à des poussettes de plage classiques basées sur des Volkswagen ou des Minis. Après la première dans la capitale britannique, AvtoVAZ ne manquait pas d'investisseurs, et la même année, grâce à l'intérêt des cheikhs arabes , il fut décidé de changer la destination de l'Amérique latine vers les pays riches du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Quelques mois après cet acte, la Bora sillonnait déjà les dunes de sable des Emirats Arabes Unis, pour lesquelles elle a reçu des jantes en alliage avec des pneus plus gros . Ici aussi, le modèle tout-terrain a prouvé ses capacités et il semblait que la production en série ne le manquerait pas.
En 1995, AvtoVAZ présente la version finale de la Bora légère , proposant par exemple un "toit" temporaire en toile, assorti d'un plan ambitieux de production de 5 000 voitures par an. Les États d'Asie et d'Afrique ont été désignés comme principaux marchés, l'Amérique latine n'a plus été incluse dans les nouveaux plans et, à la surprise de certaines parties intéressées, la Russie n'y a pas non plus été incluse. Cependant, le développement a pris un rythme vertigineux au milieu des années 1990, et les constructeurs automobiles japonais en particulier ont proposé des projets tout aussi ciblés, mais beaucoup plus attrayants pour les investisseurs, dans un laps de temps similaire. Bora a donc été mis sur la glace et il ne restait des plans ambitieux que quelques prototypes fabriqués…
Source : 5koleso.ru , denisovets.ru
