Renault Arkana Esprit Alpine E-TECH full hybrid 145 – Beauté et hybride

Le SUV coupé de Renault, récemment modernisé, est doté de motorisations éprouvées et de nouveaux niveaux de finition. Nous avons testé la version la plus haut de gamme, avec le nouveau logo Alpine.
Le Renault Arkana était en quelque sorte le premier coupé SUV du marché. À l’époque où il n’y avait que des modèles plus chers, principalement de marques de luxe, Renault a trouvé une formule qui a manifestement fonctionné. Aujourd’hui, presque toutes les marques proposent des petits SUV coupés.
La Renault Arkana est basée sur la plate-forme CMF-B, que Renault utilise également pour la Clio et la Capture. Par rapport à la Capture, l’Arkana est plus long de 341 millimètres, tandis que l’empattement est allongé de 81 millimètres, ce qui profite surtout à l’équipage de la deuxième rangée. Pour ce qui est de la modernisation de l’introduction, comparée à la Clio (également modernisée l’année dernière), l’Arkana s’appuie toujours sur l’ancienne signature lumineuse, avec des « lobes » éclairés qui mordent sur le pare-chocs avant.
En regardant de plus près, on remarque les nouveaux logos du constructeur, la nouvelle calandre et également la nouvelle grille dans le pare-chocs. Renault a également réduit les garnitures et les lignes chromées, ce qui lui vaut un grand coup de chapeau. Les autres changements ne sont peut-être liés qu’à l’évolution de la liste des prix, qui propose trois nouvelles catégories. Nous avons testé la version la plus élevée, l’Esprit Alpine, qui remplace l’ancienne version haut de gamme R.S. Line. Renault met ainsi davantage l’accent sur sa nouvelle division sportive Alpine.
Ainsi, le logo sur le capot est noir, le pare-chocs a des formes plus sportives et une barre F1 grise, référence aux voitures de course de Renault. Dans les ailes, on trouve des jantes Elixir noires de 19 pouces avec le lettrage Alpine, et elles sont ornées du logo Esprit Alpine sur la transition vers les portes avant. À l’arrière, on trouve de nouveaux couvre-phares transparents, un nouveau logo et un diffuseur peint en gris, d’où dépassent deux « faux » embouts d’échappement peints en noir. Une belle parade…
L’habitacle a peut-être encore moins changé, mais des améliorations ont été apportées à l’équipement que nous venons de tester. Le volant, légèrement plus grand et plus épais, tient bien dans les mains et est recouvert de faux cuir perforé avec des surpiqûres aux couleurs du drapeau tricolore. Les mêmes surpiqûres apparaissent également sur les panneaux de porte.
Les sièges sportifs, avec leur guidage latéral caractéristique, sont confortables même sur les longs trajets, maintiennent fermement le corps dans les virages et sont à nouveau ornés du drapeau tricolore, du logo Alpine et de surpiqûres bleues, qui apparaissent également sur les ceintures de sécurité. En raison de la structure technique des petits modèles, seule la climatisation monozone est figée. En revanche, les commandes de ventilation circulaires de grande taille, d’une logique assez simple, sont à saluer.
Sur la planche de bord, on retrouve le tableau de bord avec l’écran couleur de 10 pouces familier aux autres modèles Renault, complété par l’écran d’infodivertissement EasyLink orienté verticalement avec un affichage de 9,3 pouces. En outre, grâce à l’ensemble de haut-parleurs Bose, l’Arkana offrira également une expérience d’écoute musicale très agréable.
Le défaut commun aux coupés SUV est le manque de praticité des places arrière, mais cela ne gêne pas trop l’Arkana, grâce à l’empattement plus important mentionné plus haut. Même avec le toit ouvrant en option, il y a encore beaucoup de place au-dessus et devant les genoux des adultes. Le coffre offre jusqu’à 580 litres, mais il est réduit à 480 litres avec l’hybride. Les sièges arrière sont divisés 60:40 et il n’y a pas de pénurie de sièges à double fond.
L’équipement de l’Esprit Alpine laisse présager une conduite sportive, mais ce n’est pas vraiment le cas avec la motorisation E-Tech full hybrid 145 motorisation. Le groupe motopropulseur hybride éprouvé se compose d’un quatre cylindres atmosphérique de 1,6 litre associé à un moteur électrique et à un générateur-démarreur. Comme la Clio, elle offre une puissance maximale de 105 kW (143 ch) et jusqu’à 205 Nm de couple grâce au moteur électrique.
Avec un poids en ordre de marche de plus de 1,5 tonne, nous parlons d’une dynamique pas trop éblouissante, l’Arkana hybride accélérant de 0 à 100 km en 10,8 secondes et atteignant une vitesse de pointe de 172 km/h. Ce sont donc les plus mauvais paramètres des motorisations proposées, mais ce n’est pas le but de cet hybride.
Les performances du système sont parfaitement adéquates dans ce SUV essentiellement urbain et suburbain. Contrairement à d’autres systèmes hybrides dotés de diverses transmissions CVT et eCVT, nous disposons ici d’une transmission autonome à plusieurs vitesses. La transmission dite multimode comporte même deux vitesses pour l’unité électrique de traction et quatre pour le moteur à essence. La synchronisation mécanique des différents rapports est ici remplacée par le moteur électrique.
Par rapport à d’autres hybrides, vous ne verrez ici que sporadiquement un moteur bruyant à haut régime. La boîte automatique à quatre rapports, qui tente de tirer le meilleur parti du moteur atmosphérique fonctionnant selon le cycle d’Atkinson, élimine ce désagrément avec beaucoup de succès. Elle essaie toujours de fournir juste assez de puissance pour répondre au besoin de propulsion et de recharge de la batterie.
Le groupe motopropulseur entièrement hybride permet de tirer le meilleur parti de l’électricité, que le véhicule puise dans une batterie de 1,2 kWh, qui permet à l’Arkana de parcourir environ deux kilomètres en mode électrique pur en une seule fois. L’unité de contrôle recharge la batterie à mi-décharge environ, de sorte que vous ne serez jamais à court d’énergie. Il suffit de faire le plein d’essence…
En conduite calme, il n’y a pas de problème pour tourner autour de 5l/100km. Après une semaine de conduite sur des routes départementales et un mélange d’autoroute et de ville, nous avons atteint une moyenne de 5,6 l/100 km. Le réservoir de 50 litres (le même que celui des autres motorisations) assure donc une autonomie très respectable avec un seul plein.
L’habitacle est bien insonorisé et le réglage plus doux du châssis est un plaisir. Le châssis standard de l’Esprit Alpine repose certes sur des roues de 19 pouces, mais il maintient un équilibre entre confort et rigidité. L’Arkana est capable de filtrer les différentes bosses et ne penche pas trop dans les virages.
La version Evolution de base équipée du moteur mild-hybrid 140 EDC est proposée à partir de 26 150 euros, tandis que la version testée équipée du moteur E-Tech full hybrid 145 est proposée à partir de 29 700 euros. Dans notre version d’essai, le prix est passé à 32 600 € pour la finition Esprit Alpine, et vous pouvez également vous offrir quelques extras tels que le toit ouvrant pour 1 000 €, ou le pack BOSE mentionné plus haut pour 700 € et le système de stationnement automatique Pack city plus pour 750 €.
La modernisation de la Renault Arkana n’est peut-être pas aussi prononcée que celle de la Clio, mais personnellement je n’y vois pas trop de problème. L’Arkana offre toujours une belle silhouette de SUV-coupé qui ne se contente pas de ressembler de loin à des marques premium plus dignes de ce nom. Ici aussi, la qualité de fabrication de l’habitacle, la praticité et l’équipement technologique moderne sont au rendez-vous. Le tout pour un prix relativement raisonnable.